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mardi 1 avril 2025

Mademoiselle Spencer... Le troublant et délicat livre de Christine Orban

Livres

Il était une fois, toutes les belles histoires commencent de cette manière, une jolie demoiselle qui, c'est bien après que cela se gâte, rencontra un prince...

Une jeune demoiselle, naïve, qui tomba amoureuse de ce dernier et qui, bien malgré elle, fût emprisonnée dans une prison dorée.

Dorée de l'extérieur mais l'histoire, toujours elle, montrera que rien ou si peu fut réellement doré.

Cette princesse manqua d'amour et tout au long de son existence le rechercha. Mais l'amour est ainsi, souvent on le cherche, on l'espère, on le devine, on y croit et... Il s'évanouit ou joue avec les apparences.

L'histoire de cette belle princesse, dénommée la Princesse des Cœurs, c'est Lady Diana. Mademoiselle Spencer...

Mademoiselle Spencer, c'est aussi l'ouvrage de l'écrivaine Christine Orban.

Mademoiselle Spencer
Christine Orban
Albin Michel
19,90€

Un autre livre sur Diana ? C'est bien plus que çà...

Pour l'occasion, la délicate romancière et la douce princesse ne font qu'une.

Pour dire vrai, à l'annonce de la sortie de ce livre, une évidence ! Si quelqu'un pouvait évoquer l'existence de Diana et plus encore la faire parler, c'était bien Christine Orban.

Ainsi, dans ce livre, Christine Orban parle pour Diana, se greffe à Diana, donne à sa plume la voix, les mots, les sensations de Diana. D'une manière limpide, transparente, vraie, l'écrivaine fait sienne son histoire pour laisser espoirs et déceptions, amours et désillusions, croyances et trahisons se laisser conter.

De son enfance malheureuse à sa triste fin, le parcours de Diana est aussi l'illustration d'un combat mené avec et contre soi-même. Une femme qui a du se battre contre le protocole, les étiquettes, les médias mais aussi avec sa propre personne.

Lors de la présentation de son ouvrage au sein de la libraire Gallimard à Paris, Christine Orban soulignait un fait qui a pu faire sourire certains dans l'assemblée, celui d'avoir eu l'autorisation de Diana

Loin de là l'idée d'une approche médiumnique, plutôt un travail de confiance. Comme une mission de se voir chargée d'une mission, retranscrire une parole. Plus encore, rester fidèle à la princesse. De fait, le lecteur sera d'autant plus troublé par l'exercice et l'approche développée par l'écrivaine.

Christine Orban, toujours lors de la présentation de son ouvrage, indiquait que son déclic concernant Diana s'est opéré en assistant à la représentation théâtrale d'une pièce mise en scène par Nicolas Briançon, "Mademoiselle Else" d'Arthur Schnitzler.

Comme tous les écrivains, Christine Orban met en scène son personnage. "Missionnée", elle a su apporter à la portée romanesque du récit, des éléments concrets, réalistes, en s'appuyant sur des faits confiés, rapportés, relatés. 

Diana n'est pas, plus, un simple personnage de roman, elle est de nouveau l'héroïne d'une vie qui, certes s'est arrêtée, mais continue à s'écrire, se raconter, s'évoquer, par le talent de Christine Orban. Une héroïne qui, pourquoi pas, pourrait, tout comme l'héroïne d'Arthur Schnitlzer contait sa vie sur les planches d'un théâtre.

C'est aussi la magie de l'écriture. La possibilité de conter ou d'être conté, de s'échapper du livre, tout comme d'ailleurs l'écrit s'échappe de la pensée de l'écrivain, pour prendre forme et vie d'une autre manière, d'une autre façon.

A ne point douter la magie des mots serait vibrante et offrirait à Mademoiselle Spencer l'occasion, une fois de plus, de continuer à faire vibrer nos cœurs.

Le futur nous le dira et Christine Orban, nous l'espérons, nous le contera…

(c) Pierre Sinanian/Mi.ian Galery. Mars 25

#ChristineOrban #LadyDiana #MademoiselleSpencer #AlbinMichel

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