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dimanche 3 mars 2024

Quand la mode s'invite au Musée... Romain Brau/darling conte les lettres de Laurence Benaïm...

FASHION ... EVENEMENT

Qu’est-ce donc que la beauté ?

Un sourire…
Un physique…
Une note de musique…
Un vêtement…
Des mots …

La beauté a, vous en conviendrez, des sources multiples.

Et, élément non négligeable, chacun à la possibilité de la percevoir, la ressentir, là où d’autres y sont /seraient insensibles.

De beauté, il en fut question mercredi soir au Centre Pompidou.

Etonnant ? Non, assurément… Sans parler de la vue merveilleuse sur ce Paris enchanteur.

Fait exceptionnel ? Assurément puisque rendez-vous était fixé pour se laisser porter par les mots et des tenues d’illustres créateurs de mode.


Ces mots sont signés par Laurence Benaïm. Référence s’il en est de la plume mode, à moins que cela soit la mode plumée ou encore, soyons fou, de la plume modèle…

Sous sa plume, donc, les mots sont des envolées, des (je l’ai déjà mentionné ailleurs) caresses… Des déclarations passionnées...

On serait presque jaloux que ces mots ne soient consacrés qu’aux grands noms de la mode.

Elle est comme ça Laurence. Une enchanteresse qui délivre ses louanges aux dieux de la mode… Dieux d'un panthéon japonais à l’instar de Yõji ou Issey, romain avec Popy ou encore méditerranéen avec les dieux Yves et Azzedine.

Une descendante d’Eupheme mi- confidente, mi- gardienne de la mémoire.

Durant des années, La Benaïm prit sa plume pour adresser ses louanges aux illustres noms de la mode.

Et c’est donc au Centre Pompidou que ses mots s’envolèrent dans les airs, fleuretant avec les œuvres exposées, se murmurant aux oreilles des badauds …

Oui mais comment me direz vous ?! 

Patience... C’est là que rentre en scène, une créature de panache !

Roulement de tambour, « Jouez hautbois, résonnez musettes » aurait pu chanter Tino Rossi… Même si ce n’est pas Noël, ni la même génération… Romain Brau aka Romain Darling est dans la place !

Longue chevelure rousse, talons hauts, robe de gala, l’artiste est en scène et, durant une vingtaine de minutes, va délivrer à l’assemblée les lettres de Laurence Benaim.

Cabotin cabotine, séductrice séducteur, amusant amusante, persifleur persifleuse, Romain Darling ne fait pas du surplace. Ni le genre, encore moins le style...

Les mots vivent, nous le savons, ont un sens, une portée. Ils doivent s’échapper (pour le meilleur et pour le pire tant on sait qu’ils peuvent s’avérer cruels), ne pas rester sur le papier tout comme ils ne furent pas cantonnés à la pensée de Laurence Benaïm.

Romain Brau/darling apporte à ces mots, une présence, un vivant, un fond et une forme. 

Une touche fantasque, un doigt de grâce et, plus encore, le sens du partage.

Ce partage que lui et La Benaïm offrirent à l’assemblée.

(c) Pierre Sinanian

(c) Pierre Sinanian


(c) Pierre Sinanian


(c) Pierre Sinanian


(c) Pierre Sinanian


(c) Pierre Sinanian

(c) Pierre Sinanian

Si on ne s’étonnera pas de voir Romain chanter, on le sera (en revanche) de voir la journaliste-écrivaine le faire.

" On s'est perdu de vue, on s'est r'perdu de vue
On s'est retrouvé, on s'est séparé.
Puis on s'est réchauffé.

Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah ! là là
Elle est retombée dans mes bras.
Elle est retombée dans mes bras.

Quand on s'est connu,
Quand on s'est reconnu,
Pourquoi s’perdre de vue,
Se reperdre de vue ?"

Quoi de mieux pour s'offrir en partage (clin d'œil à Brel) que « Le Tourbillon de la vie »... Cet air connu pour avoir été interprété par Jeanne Moreau, un qui réchauffa le cœur de l’assemblée.

En cette période résolument confuse, ce flot coloré de vêtements, cette profusion de mots, cette présence scénique et donc ce tour de chant, apportèrent un instant particulier, unique et précieux.

Dites Romain et Laurence…
« Pourquoi s’perdre de vue,
Se reperdre de vue ? »

Encore des mots Laurence, encore des démonstrations Romain...

Quand la mode s'invite au Musée
Carte blanche à Laurence Benaïm
La traversée des apparences
Accrochage présenté du 24 janvier au 22 avril 2024

(c) Pierre Sinanian/Mi.ian Galery. mars 24

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