ECHO...
Non, non, tout ne se passe pas à Paris…
Il se murmure même qu’un événement, de taille, va se dérouler à Marseille en septembre prochain…
Un match de l’OM ? Que nenni !
Une pièce de théâtre qui, assurément, va faire parler d’elle : « Les Monologues du vagin ».
Une pièce connue, je vous l’accorde, écrite par Eve Ensler, créée en 1996 à Broadway et qui débarque en France en 2000 avec pour tête d’affiche la séduisante Fanny Cottençon.
Seule, avant que la pièce ne soit l’occasion pour trois personnalités de se produire sur la même scène. Réunissant ainsi des personnalités, actrices, femmes de lettres ou politiciennes.
Un vœux exaucé par son auteure puisque cette dernière souhaita (en toute logique) qu’elle soit interprétée par des femmes.
Outre de vouloir sensibiliser le public à la condition féminine, évoquer la féminité, les revenus engendrés par la pièce furent versés à une association luttant contre les violences faites aux femmes.
Ainsi Eva Darlan, Andréa Ferreol, Marie-Christine Barrault, Marlène Schiappa, Bernadette Lafont, Sonia Dunois, Isabelle Aubret, Véronique Jannot, Dani, Genevieve Brisac, Roselyne Bachelot, Valérie Mairesse ou encore Aurore Auteuil se produisirent sur scène afin de conter cette pièce.
Et justement, c’est à Aurore Auteuil que reviendra en septembre prochain de créer l’événement avec cette pièce.
La jeune femme, au demeurant téméraire lorsque que l’on se penche un tant soit peu sur le sujet, souhaite avec ce classique porter un nouveau message, un message fort….
Il semblerait qu’il vaille mieux ne pas parler de féminité lorsque l’on se situe de l’autre côté de la balance du genre humain.
Soit, alors laissons ces dames converser sur le sujet et plus encore les féministes se disputer sur un sujet chaud bouillant, la féminité chez les personnes transexuelles…
Février 2020, le magazine Marianne publie (du moins fait republier puisqu’à l’origine cette dernière fût publiée par le Huffington post) une tribune de Pauline Arrighi soutenue par 140 signataires et pour qui une question se pose (du moins l’une d’entre elles) :« Les « femmes trans » sont-elles des femmes ? Autrement dit, suffit-il de s’autoproclamer femme pour pouvoir exiger d’être considéré comme telle ? ».
Les TERFs s’opposant à l’idée d’une revendication féminine par les femmes trans, les transactivistes mettant en avant le ressenti et par conséquent « Si une personne déclare se sentir femme, elle est une femme. ».
Octobre 2022, dans l’émission « Quelle époque !» La journaliste Léa Salamé reçoit la blogueuse féministe Dora Moutot et Marie Cau, Maire de Tilloy-lez-Marchiennes.
A la question posée par Léa Salamé, « Pour vous, Marie Cau est une femme ? », la jeune femme répond « Non, Marie Cau est un mâle transféminin ».
On comprendra, de fait, le courage d’Aurore Auteuil à s’emparer du sujet : « A travers ce cortège d injustices , il y en a une à laquelle on ne se penche à regret pas assez et qui pourtant est primordiale car en plein dans l air du temps…. Celle qui concerne ces femmes que l on appelle les Nouvelles femmes … ».
Et pour représenter ces « nouvelles femmes », Aurore Auteuil souhaite convier à ses côtés pour jouer la pièce en septembre, une figure emblématique : Galia Salimo.
Son histoire, Galia l’évoque dans deux livres dont l’un chroniqué sur Mi.ian Galery : "Quelque chose en moins... ou en plus" (Robert Laffont).
A l’instar de Coccinelle ou Bambi, la vie de Galia Salimo est celle d’une combattante qui, jusqu’au bout, s’est battue pour redevenir tout simplement ELLE. Né garçon, dame nature s’étant trompée, puis devenue avec force et conviction, celle qu’elle est…
Une figure incontournable de la nuit, dont l’élégance fait d’elle une des femmes les plus stylées de la capitale mais aussi de « son petit village », comme elle aime à le dire, lorsque ce n’est pas ailleurs dans le monde.
A l’initiative, donc, d’Aurore Auteuil, Galia Salimo va interpréter aux côtés de Sara Chelou, Manon Chatras et Aurore Auteuil cette pièce.
Mais pas n’importe où ! En effet, la pièce sera jouée à la rentrée à Marseille, la ville même où Galia Salimo vit le jour, passa son enfance puis quitta afin de monter à la capitale.
Durant trois jours, du 28 au 30 septembre, au Théâtre Toursky de Marseille, et avec parrain le célèbre Marcel Rufo, « Les Monologues du Vagin » seront l’occasion de célébrer une fois encore les femmes, toutes les femmes.
« On ne naît pas femme, on le devient » comme disait Simone de Beauvoir.
(c) Pierre Sinanian/Mi.ian Galery. mai 23
Tags : Les Monologues du Vagin, Eve Ensler, Aurore Auteuil, Galia Salimo, Théâtre toursky, Marseille
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