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samedi 1 février 2025

La "Symphonie barbare" de Franck Sorbier

FASHION... EVENEMENT

Il est difficile de rester stoïque face aux événements qui secouent notre monde.

Certes, depuis que le monde est monde, au fil du temps et des siècles passés, l’humanité oscille entre l’ombre et la lumière.

L’ombre et ses guerres, la lumière et la paix.

Face à la barbarie des hommes, l’espoir d’un lendemain meilleur, plus encore, le désir de construire un monde en paix.

Utopique ? Probablement mais pour reprendre les mots d’Oscar Wilde « Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas."

Franck Sorbier, le poète couturier, est-il un habitant d’utopie ? Lui qui aime tant porter la poésie, sublimer le beau, laisser à la féerie la délicatesse de s’envoler…

Peut être, probablement, ce qui ne l’empêche nullement aussi (et surtout) d’être confronté au réel.

Au point de convier ses fidèles à découvrir un récit qu’il a pensé, la «Symphonie Barbare».

Il n’y a qu’un poète, un artiste, pour pouvoir penser, imaginer, adosser à la barbarie une symphonie….

Les invités installés, le silence se répand avant d’être déchiré par un son puissant, barbare, magnétique… Un son, plus exactement une bande sonore, créé avec talent par Bruno Le Page.

Porté par ce son, un homme, torse nu, un collier de dents en argile autour de son cou, exécute des pas de danse. Il évolue dans l’espace à la fois sauvagement et délicatement…

Une femme, troublante Catherine Wilkening, s’oppose à lui et prend l’ascendant, elle porte une tenue noire et dans une contraste saisissante prend place sur son trône blanc. Un fauteuil, le Felinor, créé par Michel Haillard et Catherine Wilkening.

Elle n’est pas seule, très vite rejointe par d’altières guerrières de l’ombre aux tenues recomposées et constituées de matières précieuses. Le noir règne en maître, mais il n’est pas seul. À ses côtés, d’éblouissements reflets dorés ou argentés…










Face aux forces de l’ombre, à la barbarie, la lumière et l’apparition des guerrières de la Paix. Les tenues invitent à la poésie, mieux à la féerie. Les matières sont aériennes, les couleurs douces. Les belles se parent de robes bustiers drapées tandis que d’autres portent fièrement des tuniques en soies ou des robes trapèzes sans parler des sandales à lanières.




Deux ravissantes petites filles distribuent des brins d’oliviers avant de rejoindre deux jeunes femmes pour une délicate farandole autour d’une muse.



Une voix cristalline résonne, c’est celle de la chanteuse lyrique Catherine Trotteman.

La «Symphonie Barbare», collection dédiée à Madame Hélène Tarnowska, touche à sa fin. L’ombre et la lumière se retrouvent. Elles ne s’opposent plus. Elles font corps à présent autour du Maitre…

Lunettes noires, anorak noir, il s’éclipse rapidement avant d’être rappelé sous les applaudissements et hourras du public conquis.

Un public qui découvre son message, sa déclaration, sur le dos de son anorak : « Peace and Love ».

« Il y a quatre ans, des femmes israéliennes et palestiniennes ont créé un mouvement informel : Women Wage Peace. En 2022, elles étaient plusieurs dizaines de milliers, de tous horizons et origines. Ce sont les guerrières de la paix. Cette collection leur rend hommage. Parce qu’au bout du compte, c’est toujours la Paix qui gagnera. » Franck Sorbier.

Que le poète couturier soit entendu.

(c) Pierre Sinanian/Mi.ian Galery. Fev 25

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